Ami humain, choisis ta voie

Prophezine, les enfants de Moryagorn

Le Carnet de route

Et pendant ce temps là... chez vous.
Les aventures passent et ne se ressemblent pas, que vous soyez meneur de jeu ou joueur faites-nous en profiter.

Ici vous serez érudit ou ménestrel, vous nous conterez les exploits qui font rejaillir la grandeur des Dragons.

Pour des raisons évidentes ces nouvelles sont modérées par nos soins, il y aura donc un délai avant parution.
Evitez également de raconter un scénario officiel de la gamme Prophecy, pour ne pas gâcher la surprise à d'autres joueurs.

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Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (6) poursuite et érements

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 14/10/2003

Dans les jours qui suivirent notre premier entretien, je me mis à sa recherche, n'ayant absolument aucune idée de sa destination, me demandant même s'il était encore en vie. Il était parti dans un drôle d'état, et il ne fait pas bon roder la nuit sur les terres du seigneur de l'ombre.

Je me renseignais dans un premier temps auprès de toute les personnes qu'il côtoyait régulièrement, et je réussis à savoir auprès des plus loquaces qu'il lui arrivait fréquemment de disparaître quelques jours sans que nul ne sache ou il fût.

Je me rendis donc à sa demeure en ces lieux, une grande battisse possédant une tour de plusieurs dizaines de mètres de haut, et m'enquis des moyens d'y pénétrer discrètement. En effet, même si nous étions en Kali, il y avait fort à parier que de nombreuses personnes auraient mal réagi si j'avais pénétré dans la demeure "du grand Zaël".

Je me décidais donc à attendre que la nuit tombe pour ce faire, en espérant pouvoir trouver une piste qui me mènerait jusqu'à lui. Cependant la nuit se passa sans que je ne puisse rien faire pour pénétrer dans la demeure. En effet, une troupe étrange composée de nombreux cavaliers semblait s'agiter dans les rues, et tourna durant quelques heures autour de la maison.

Voyant que je n'arriverai à rien cette nuit là, je regagnai mon auberge, ou je pus me laisser aller dans les bras de la chimère jusqu'aux heures du jour.

La journée suivante se passa en errance, occupé à chercher de nouvelles pistes pour le retrouver. En laissant traîner mon oreille dans quelques tavernes, je pus apprendre que je n'étais pas le seul à sa poursuite puisque les cavaliers de cette nuit avait également pour but de le retrouver, même si leurs commanditaires n'étais pas les mêmes que les miens.

Il allait falloir faire vite si je voulais être le premier à mettre la main sur lui. Ce soir, dés que la lueur du jour aurait disparue, je me glisserai dans cette bâtisse. Ma mission ne pouvait plus souffrir d'aucun délai. C'est ainsi que le soir même, je réussis à pénétrer cette demeure.

La porte d'entrée donnait sur un long couloir sombre ou régnait un silence de mort. Je m'avançais lentement, scrutant les murs et le sol à la lueur de ma torche, attentif à la moindre anfractuosité de la roche susceptible de dissimuler un piège.

Au bout d'une cinquantaine de mètres, le couloir formait un angle et se terminait en cul de sac. Intrigué, je m'avançais, me demandant ce que pouvait bien dissimuler pareille aberration architecturale. Le mur ne semblait pas dissimuler le moindre passage secret mais était éclairé par la lumière tremblante de deux lampes à huiles fixées sur le côté.

Pourtant, il devait bien y avoir une explication à ce couloir ne donnant sur aucune porte! Et comment fait pour pénétrer à l'intérieur de ce bâtiment? Je fis demi tour, parcourut le couloir en sens inverse, puis revint de nouveau au bout. Rien n'avait changé. Le mur était toujours là, me narguant de sa présence.

Apparemment, je n'étais pas le premier à me poser cette question, et sans doute qu'un des hommes hier avait perdu son self contrôle car la roche portait la marque de coup d'épée. Soudain, je me rendis compte de l'aberration qui se trouvait devant moi. Le couloir était entièrement sombre, aucune source de lumière ne venait en éclairer la première partie, il n'y avait même pas d'anse de fer au mur pour y accrocher un éclairage, et voila que cette portion de mur avait l'honneur d'être éclaire de deux lampes. Connaissant Zaël, s'il me montrait quelque chose ce n'était sûrement que pour mieux m'en cacher une autre. Je me retournais donc et décidais d'examiner le mur exactement en face, celui formant l'angle.

Effectivement, il y avait bien ici la marque d'une porte cachée, mais je ne voyais pas comment l'ouvrir. Alors que je tâtais le mur, je trouvai une pierre un peu déchaussée sur laquelle je fis pression. Immédiatement, un sifflement traversa l'espace, et je n'eus pas le temps de réagir avant de tomber inconscient sur place.

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (5) la transformation

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 13/10/2003

Je le regardais depuis un petit moment, et son visage semblait s'être assombri depuis le début de la conversation. Son sourire narquois avait disparu et ses yeux tournées vers le sol semblait regarder à travers le temps un passé disparus depuis de nombreuses années.

Il s'était arrêté dans son récit, et restait là désormais sans bruit. Sans doute les années l'avait elle plus marqué qu'il voulait bien le laisser paraître, et à cet instant, il donnait de nouveau l'impression du vieillard chétif que j'avais cru voir cet après-midi. Il grelotta un instant, sensible à un froid que lui seul pouvait ressentir, puis redressa son visage et semblant me dévisager, me demanda soudain:

- "Ou en étais je au fait?"

Je pris soudain conscience qu'il m'était possible de parler et décidais de lui répondre.

- "Vous veniez de partir pour Jaspor avec un inconnu après avoir réalisé que les dragons ne se souciaient que peu de nous autres…"

Je me stoppai net. Apparemment, son moment de faiblesse avait été calculé pour me faire avouer que je n'adhérai pas autant que je voulais le faire croire au culte des dragons. En effet, il retrouva soudain son sourire mauvais et repris.

- "Exactement. Je vous remercie. Inutile de vous raconter tout ce que je vis sur cette île, tout d'abord car aucune description ne saurait en rendre compte fidèlement tant la décadence est grande là-bas, et ensuite parce qu'il n'y a pas grand intérêt à s'étendre sur le sujet. Sachez seulement qu'au bout d'une semaine, je revins chez moi en ayant perdu toute illusion sur le monde et les dragons. Je m'enfermai chez moi durant une période qui allait durait un moi et durant laquelle je me serais laissé mourir si je n'avais pas eu des visites régulières de mon "nouvel ami". Il veillait en effet sur moi comme une mère, même si je n'avais déjà plus aucun doute sur le fait qu'il devait avoir quelques intérêts là dedans. Il lui fallut beaucoup de patience pour faire de moi ce qu'il avait projeté de faire. Il commença par m'encourager à vendre ma boutique dont je n'avais plus aucune intention de m'occuper, puis m'encouragea à me lancer dans des activités "plus lucratives". Je ne savais pas vraiment de quoi il s'agissait, mais je supposait qu'il devait s'agir d'esclave, de drogues, et autres commerces honteux. Cependant, les années aidant, je devins petit à petit un autre homme. Je commençais à trouver toutes les choses qui m'entourait naturelle, et au bout de trois ans, je commençai à prendre certaines activités en main. Même si je n'aimai pas vraiment la traite d'humain, j'avais finis par ne plus voir aucune cause de réprobation dans le commerce des drogues, et ayant retrouvé ma verve, je devins rapidement l'un des plus gros négociants en substances illicites de Jaspor. C'est à cette époque que me fut donné pour la première fois le surnom de "serpent aux yeux d'émeraudes". Avec l'aide de mon comparse, …"

- "Comment s'appelait-il?"

- "… Comment?"

- "Je vous demande comment s'appelait cet homme dont vous me parlez."

- "Et bien il s'appelait… euh… il s'appelait Kal. Voilà, il s'appelait Kal. Donc Kal et moi étions … euh… non, je crois que Kal est mort rapidement. Oui, c'est ça dés les premières années, il fut poignardé par un de nos concurrents et…"

- "Dés les premières années? Ne m'aviez vous pas dit que vous aviez mis quelques années avant de réellement vous lancer dans…"

-"Non! C'est faux! En tout cas… euh… et bien je commence à fatiguer. Je vous laisse. Je vous retrouverait demain pour la suite."

Il semblait être devenu fiévreux, et curieusement, son aura inquiétante s'était estompée depuis peu… Il sortit en trombe, en bousculant un tabouret, et en regardant d'un œil inquiet tout autour de lui. De mon côté, je sentais que déjà l'usage de mes membres m'était revenu.

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (4) la révélation

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 09/10/2003

Après quelques jours durant lesquelles je m'étais efforcé d'oublier tout ceci, je vis un groupe de touriste richement habillé pénétrer ma boutique et parmi eux se trouvait mon ami. Il s'exclama en me voyant

- "Zael! On m'avait dit que je te trouverai ici! L'autre jour tu es parti de façon un peu précipitée, et j'ai eu bien du mal à te retrouver. Ainsi c'est ici que tu travailles? C'est une bien belle échoppe!"

Je me demandais s'il ne se moquait pas de moi et comme je devais réagir. Finalement, la colère l'emporta en moi et j'éclatai:

- "Que vient tu faire ici? Je vends des objets pour honorer les dragons, si ces mots ont encore un sens pour toi, et je ne pense pas que tout ceci t'intéresse…"

Il me coupa:

- "Zael, mais enfin que me dit tu là! Je suis autant attaché que toi à honorer les dragons, voyons, qu'est ce qui te fait dire le contraire?"

Il avait l'air sincèrement intrigué par ce que je lui disais, et les personnes qui l'accompagnaient semblaient ne pas saisir plus que lui le sens de mes mots.

Il enchaîna sur un ton plus jovial:

- "D'ailleurs je te prendrai ces deux effigies d'Heyra, qui iront parfaitement dans mon salon!"

Je restait interloqué un instant, puis je le servit et le laissa sortir. Il me fallut un long moment pour me remettre de tout ceci et déjà de nouvelles questions arrivaient dans ma tête. Ces gens était t'il donc tant stupide pour ne pas se rendre compte à quel point leur attitude allait à l'encontre des enseignements des dragons? N'y avait t'il eu aucun ailé pour leur faire prendre conscience de leur erreur et les remettre dans le droit chemin? Ou bien étais ce moi qui me trompais depuis le début?

A peine cette question avaient t'elle surgit en moi qu'un homme que je n'avais pas vu jusqu'alors sorti de derrière une étagère et s'avança vers moi. Il portait une tunique noire et son regard reflétait une malice comme je n'en avais jamais vu jusqu'ici. Il tenait dans sa main une petite statuette représentant Kroryn écrasant de sa pâte les armées ennemies; et comme s'il pouvait lire dans mes pensées il me demanda:

- "Et qui sont les ennemies? Ces hommes que tu as vus l'autre jour enchaînés devaient nécessairement être des ennemies, puisque les plus loyaux sujets des dragons se permettait de les traiter comme du bétail! Jamais un dragon ne laisserait commettre un injustice, n'est ce pas?"

Sa voie était calme et posé. Tout en disant cela, il laissa tomber la statuette au sol et l'écrasa de son pied. Puis fit mine de regarder au ciel.

- "Tient, aucun dragon ne vient me châtier pour le crime que je viens de commettre?"

Puis se tournant vers moi en signe de défis:

- "Se pourrait t'il qu'il ne m'ait pas vu? Non, c'est impossible, les dragons voient tout, ils connaissent notre cœur et savent ce qui est bon pour nous, et s'ils nous châtient ce n'est toujours que pour notre bien, afin que nous retrouvions la voie de la sagesse, n'est ce pas?"

- "je… comment… comment osez vous?"

- "Ouvre les yeux voyons! Tes dragons ne se soucient pas des hommes. La seule chose qu'il cherche c'est à être honorés. La preuve, ton ami qui les honore dans les temples est bien mieux vue que toi qui essayes de suivre leurs enseignements stupides. Au fond, la seule chose qui poussera un dragon à condamner un humain c'est si celui-ci cesse de l'honorer ou s'en prend à un de ses temples. A côté, tu peut massacrer et piller, les dragons ne lèveront pas le petit doigt, et te féliciterons même si tu le fais 'pour leur gloire' comme disent certains."

- "C'est faut! Tu le sais bien! Ce n'est pas vrai! Tu mens!"

- "En est tu bien sur? Tu penses que je mens? Alors suit moi, vient avec moi sur l'île de Jaspor et tu verra ce qu'il en est des enseignements des dragons!"

Je fus pris d'hésitation et pendant un instant qui me parut interminable, plus rien ne bougea à l'intérieur du magasin. Puis dans un élan de rage, je pris ma cape et suivit l'étranger.

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (3) scène d'esclavage

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 09/10/2003

A cet instant, le regard du vieil homme se fit plus perçant. Il se pencha légèrement en avant et me scruta de façon si intense que j'avais l'impression qu'il pouvait lire dans mes pensées. Il me fixa ainsi quelques instants sans bouger, puis se détendit, retrouva son sourire tranquille et repris la parole.

- "Allons, n'ayez pas peur, il n'y pas grand risque que ce vieux serpent nous entende, il doit avoir autre chose à faire que d'écouter les conversations d'ivrognes dans une taverne malsaine au milieu d'un bourg insignifiant. Croyez moi, j'ai finit par le connaître pour l'avoir si longtemps suivit. Pourtant, lorsque je fus pour la première fois confronté à la fatalité, j'étais dans un tout autre état d'esprit. Cette expérience ce passa vers le milieu de mon adolescence, sur le port d'Elia. J'étais venu surveiller le déchargement de marchandises précieuses, lorsque je fus heurté de plein fouet par un homme à la peau cuivré qui semblait fuir. Déjà à l'époque, je n'étais pas à proprement parler un athlète, et ce simple choc suffit à me sonner quelques secondes. Lorsque je repris pied, je vis une scène qui me glaça d'effroi: une file d'hommes enchaînés se trouvait non loin de moi, en train de se faire fouetter par un être vil et gras, un sans caste outrageusement vêtu de dorure, qui semblait prendre un malin plaisir à cet acte, et qui proférait à l'encontre de ces malheureux des insultes qu'il ne m'avait jamais été donné d'entendre auparavant. A ses pieds se trouvait le cadavre ensanglanté de l'homme qui m'avait heurté, et qui apparemment n'avait pas réussi à fuir bien loin. L'homme s'adressa à moi en ces termes: 'Vous inquiétez pas m'sieur! Cette pourriture de fils de chienne a eu ce qu'il méritait, y vous inquiétera plus maintenant!' et joignant le geste à la parole, il donna un violent coup de pied dans le tas de chair inerte qui se trouvait devant lui et qui avait autrefois été un homme. Parmi les personnes enchaînées qui passaient derrière, je pus en voir quelques-unes qui semblaient retenir assez mal leurs larmes. J'étais révolté lorsque j'entendis une voie derrière moi qu'il me sembla reconnaître. Je me retournait, et contemplait d'un oeil intrigué la personne qui maintenant me faisait face. Il me fallut quelques secondes pour reconnaître celui qui avait été mon compagnon d'étude durant ces dernières années tant il avait changé. Il n'avait plus rien du jeune homme au teint clair et aux yeux pétillant que j'avais connu alors. Aujourd'hui, je n'avais plus en face de moi qu'un être pâle aux traits tirés vêtus d'amples vêtements riches qui semblaient faire sa fierté. Avant même d'avoir eu l'occasion de parler, il me présenta fièrement le vil faquin dont j'ai parlé tout à l'heure comme étant son 'chargé d'affaire' et me fit monter à bord de son navire. Il passa alors quelques temps à me parler de sa nouvelle vie, de sa fortune qui s'entassait et qui faisait enfin de lui un homme important, de son monté en grade dans la caste des commerçant, et de tous les avantages qu'il pouvait y avoir à commercer avec l'île de Jaspor. A cette évocation, je me souvient encore d'avoir frémis, tant pour moi le simple nom de cette île maudite suffisait à évoquer les pires déviances de l'humanité. Gêné, je ne sus trop comment réagir et sorti prestement du bateau. Comment se pouvait t'il que cette homme autrefois si fidèle aux sages enseignements des dragons ait pu à ce point dévier vers l'ombre? Comment les dirigeants de notre caste avaient ils pu être ainsi berné pour le laisser continuer cet odieux marchandage qu'il appelait commerce? Comment les dirigeants de notre noble cité pouvait t'il laisser commettre barbarie en leur murs? Et comment Ozyr, maîtresse des océans pouvait elle autoriser que de telles choses transite par ses eaux? Je passais par la suite une bonne heure à errer dans les rues de ma cité, tourmenté par toutes ces questions, regardant avec un nouvel œil ces murs et ces habitants qui m'avaient toujours parus familier et qui aujourd'hui me paraissaient suspect."

A SUIVRE

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (2)

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 08/10/2003

Pour je ne sais quelle raison, j'étais en train d'écouter ce vieillard assis en face de moi alors que l'on m'avait chargé de le capturer. Une aura de mystère inquiétante se dégageait de lui alors qu'il parlait, et par moment, on pouvait distinguer dans un bref mouvement de lumière deux yeux d'un vert éclatant. Sa voix était douce et apaisante, et tout mes muscles semblait réagir a chacune de ses intonations. Il m'avait apparemment drogué, car j'étais incapable de bouger. On m'avait pourtant bien dit de me méfier de celui que l'on nommait encore dans certains milieux "le serpent aux yeux d'émeraudes", mais à la lumière du jour, il ne m'avait donnée l'impression que d'un pauvre vieil homme faible et fatigué dont je pourrais facilement venir à bout.

Cependant, à peine m'avait-il adressé la parole que déjà je m'étais trouvé incapable de lui résister. Et je me retrouvais donc assis en face de lui, à cette heure tardive, à l'écouter me raconter sa vie.

- "J'ai l'impression que votre esprit est ailleurs… Ou en étais je? Ah, oui. Ma famille. Vous ai-je dit que notre famille était aisée? Evidement, je ne me risquerai pas à vous divulguez leur nom, par peur de représailles envers eux, mais sachez que toute mon enfance se passe dans le luxe et la tranquillité. Je passais en effet mon temps avec mes amis, a jouer le beau parleur au milieu des rues, chose pour laquelle j'avais déjà un certain tallent, et qui me fut bien utile par la suite, car c'est ce talent inné pour le beau verbiage et pour l'art du langage qui ma valu par la suite mon admissions au sein de la caste des commerçants. Je dois vous avouer que lorsque je fus accueilli par ces hommes qui se disaient mes maîtres et qui souhaitaient m'apprendre "les subtilités de l'art du commerce", je fus quelque peu décontenancé. La plupart en effet n'avaient même pas mon talent pour le marchandage, et certains voulurent même m'enseigner des pratiques que je jugeais pour ma part malhonnête et contraires aux enseignements des dragons. Je dois en effet avouer qu'à l'époque, j'étais un jeune idéaliste plein de confiance envers les grands aillés et leurs enseignements, et que je ne doutais pas le moins du monde que c'était là la meilleure voie pour toute l'humanité. Ma ferveur me poussa même à ouvrir une échoppe d'objets de culte (après tout, j'étais commerçant) qui marcha assez bien, compte tenu de l'état de cette branche d'activité dans la cité. Il me faut vous apprendre en effet que si la plupart des hommes consacrent un culte aux dragons, très peu leur consacre leur argent. Vous-même, vous est-il jamais venu à l'esprit d'orner votre demeure d'une effigie de kroryn? Non, n'est ce pas? Bien continuons. Je disais donc que mon commerce tournait assez bien, mais cela était dû avant tout à l'attrait que j'exerçai sur certaines jeunes filles du quartier, chose dont je ne m'aperçu pas le moins du monde, tant j'étais bercé de naïveté à l'époque. Ces jeunes filles venait donc souvent dépenser l'argent durement gagné par leur père en quelques babioles qui orneraient par la suite leurs placards à balai, et attiraient avec elles les cohortes de bellâtres qui faisaient ici des emplettes pour des raisons non moins honorables puisqu'il s'agissait avant tout d'étaler aux yeux de ces jeunes filles la fortune qui était la leur. Comme vous pouvez le voir, grâce à moi, le commerce du culte connu un pic de popularité auprès des jeunes en cette époque. Jamais les dragons n'avaient été aussi "honorés". Peut être est cela qui attira sur moi par la suite les foudres du terrible neuvième dragon…"

Il s'arrêta un instant et émit un petit rire sarcastique, qui fut stoppé par une quinte de toux, comme si la pensée de cette être de tourmente qu'était kalimshar ne lui inspirait aucune crainte, mais plutôt un mépris certain.

Il était pourtant de bien mauvaise augure de parler ainsi du neuvième, surtout en ces terres qui lui appartenaient et au moment le plus sombre de la nuit. Je frissonnais en entendant ces paroles...

Lire/CacherDelenth nous conte son histoire Naissance d'une étoile

Auteur: Thomas
Date: 08/10/2003

Je m'en rappelle encore parfaitement...

Oui, c'était il y a plus de 7 ans, et c'est encore tout frais dans ma mémoire.

J'avais rêvé de cet instant, et cela s'est produit exactement comme Elle me l'avait décrit. Mon voyage ne fut pas de tout repos. Parti d'Onyr, alors en Pomyrie, J'avais du traversé une grande partie de Kor pour rejoindre l'endroit qu'elle m'avait fait voir. Cette merveilleuse forêt, domaine de sa soeur Heyra, et lieu de prédilection des prodiges.

J'en avais vu peu jusqu'à présent. Ayant surtout côtoyé les érudits et évidemment les mages par le passé. Je fus impressionné de voir tout ces défenseurs des lois draconiques.
Je me surpris à apprécier leur style, moins lourd que les protecteurs, plus sobre que les combattants, et pourtant si craint et respecté.

Mais venons en au moment qui nous intéresse. Lorsque j'arrivai dans cette grande salle, immense, où la pierre n'avait pas sa place et qui pourtant se dressait de façon majestueuse. Les maîtres locaux de chaque caste étaient réunis là. Quel honneur pour moi! Jamais je n'avais été convié par autant de personnalités. Mais je m'aperçu vite que je n'étais pas seul.

A ma droite se tenait un homme, grand, solide et droit. Son armure et son bouclier me firent vite comprendre qu il s agissait d'un protecteur, du moins en avait-il l'air, et ses armoiries me rappelaient quelque chose, mais je ne su quoi.

Sur ma gauche, l'homme en tablier ne pouvait être qu'un artisan, il semblait fier, et portait une épée à ses côtés.

Un prodige, debout et droit à côté de son shaadukt se tenait un peu en retrait.

Tous trois sourirent en me voyant entrer, précédés de ces papillons, don de ma maîtresse et qui me suivent partout où je vais. J'entraperçu le regard désabusé du protecteur et étonné de l'artisan. Le prodige lui, se contenta de m'observer. Je laissais alors glisser mes bracelets, signe de mon appartenance à la caste de Nenya, ce qui ne sembla pas les étonner outre mesure.

Si j'en croyais mon rêve, il manquait 2 personnes. Je les cherchais du regard, et alors que je me retournai et vis entrer une jeune fille, à peine en âge de sortir pensais-je. Sans signe apparent de caste...

Je m'asseyai sur une grosse branche située sur le côté de la salle, disposant mes papillons tout autour de moi, ravis qu'ils étaient d'être entourés d'autant de fleurs et de nature. En m'asseyant, je pu voir que la jeune fille portait un tablier d'artisan mais qu'il était caché sous son manteau qu'elle venait d'entrouvrir.

Enfin, quelques instant plus tard entra le dernier comparse. Petit, commun aurai-je dit, et pourtant je ne le dirai plus désormais, avec pour seuls signes distinctifs, ses bracelets qui s'extirpaient difficilement des manches longues de son vêtement.

Voici donc le groupe que j'avais vu en rêve. Nous semblions tous là. Et le maître prodige sembla convenir de ce fait, puisqu'il pris la parole pour nous annoncer que nous devions les aider.

Voilà comment nous nous sommes rencontrés : Gunther, Falarnon, Tael, Saantya, Darkyan et moi-même. Voilà comment une nouvelle étoile est née.
Cette rencontre fut le début d'une série d'aventure et je vous prie de croire que cette alliance ne fut pas des plus simples. Plus d'une fois notre entente fut mise à rude épreuve. Mais si vous permettez, je vous raconterai cela une autre fois. Il se fait tard, et mes vieux os se fatiguent vite désormais.

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 07/10/2003

La pièce était sombre et bien mal éclairée par quelques torches de mauvaises qualités accrochés en divers endroits de la taverne. Dehors, le jour s'était enfuit depuis quelques heures déjà et la population habituelle de ces lieux avait commencé à affluer comme chaque soir à la même heure.

Ici, les conversations se faisaient à voix basses, chacune des personnes présentes se méfiant bien trop des autres, et les activités des clients, qui se réunissaient, étaient souvent à la limite de la légalité, et bien souvent d'ailleurs du mauvais côté de la limite.

Dans un coin à part, aménagé pour les réunions discrètes se trouvaient deux hommes. L'un était un rude gaillard, arborant fièrement deux énormes haches accrochées à son dos et portant une épaisse armure de maille. On pouvait aisément voir qu'il s'agissait là d'un membre de la caste des combattants. Face à lui semblait se trouver son antithèse, un pauvre vieillard chétif portant cape et ornement et dont le visage était dissimulé dans l'ombre. Le guerrier, tout en buvant une bière, semblait captivé par le récit que lui faisait l'homme face à lui, qui pour sa part fumait une très longue pipe.

-"Ainsi donc, vous souhaitez connaître mon histoire… Fort bien, je ne suis pas homme à décourager celui qui cherche le savoir, aussi je vais vous raconter tout ce qu'il peut y avoir d'intéressant à savoir sur moi, de ma naissance, jusqu'à mon illumination récente. Mais prenez garde à vos jugements, de peur que je ne sois obligé d'en finir avec vous."

Le guerrier déglutit. Dans l'ombre, le vieillard sourit.

-"Vous le ressentez, n'est ce pas? Vous sentez que déjà, il vous est impossible de déplacez vos jambes, que vos pieds ne réponde plus à vos ordres? La force est une noble chose, mais que ce passe t'il si notre corps ne nous obéit plus? N'ayez crainte, il s'agit juste d'une mesure de prévention, et d'ici quelques heures, tout redeviendra normal. Du moins, je l'espère pour vous…
Tout commence donc voilà prés de 60 ans dans cette magnifique cité des marches alyzées qu'est Elia… AH, puisse mes yeux revoir un jour la splendeur des murs de la cité qui me vit naître! J'eu la chance en effet de naître dans une famille que les dragons avait comblés de leurs richesses…"

A ces mots, un petit sourire ironique se dessina sur son visage…

A SUIVRE...

Lire/CacherKaman URLOCK nous conte son histoire Fâcheux séjour à Cormande

Auteur: bubu
Date: 07/10/2003

... Ne vous ai-je jamais raconté cette mésaventure qu'il m'est arrivé à Cormande. Vous savez cette cité de l'Empire de Solyr, située beaucoup plus au nord de nos bien chères Terres Galyrs...

Et bien cela faisait à peine quelques jours que j'étais entré dans la ville, que je travaillais déjà comme garde du corps d'une négociante en pierre de taille, la Citoyenne Crysania Ezail. Emploi sans grande difficulté, en fait, puisque hormis quelques différents lors d'échanges commerciaux rien qui pouvait alerter ma méfiance.

Mais ce fut sans compter sur le fait qu'elle me congédie pour la soirée ce fameux jour du Serpent, ce devait être un signe pourtant, elle avait un rendez-vous galant aux « Thermes Nacrées », je l'y laissai donc entre les mains de son amant inconnu.

Pour ma part, profitant de cette soirée de libre, je décidai d'aller dans l'une de ces auberges où l'on rencontre voyageurs et autres conteurs, afin de mieux connaître cette province et ses histoires. Ce fut le dernier vrai bon moment pour moi dans cette cité, en effet, après être rentré me reposer, quelle ne fut pas ma surprise de me faire réveiller par la milice.

Un meurtre, et pas n'importe quel meurtre, non celui de la Citoyenne Ezail, voilà ce dont on m'accusait, encore un signe des Grands Dragons ; être sorti du lit par un Protecteur en ce jour du Roc. Je suivi donc sans heurt la milice jusque la garnison, où après un interrogatoire sommaire où l'on m'accusait de cet assassinat ainsi que du vol de plusieurs Dracs d'or retrouvés dans ma chambre, on me conduisit aux geôles.

J'y rejoins un comparse de marque, car Citoyen, un sans caste comme moi partager la même prison, serions nous égaux devant le malheur. Et pour tout dire ce voyageur, Ethnéral Kamon, je crois me souvenir, n'appréciait guère ce séjour en prison, et croyez-le ou pas, mais lui aussi était accusé du même crime. En fait, il s'agissait du fameux amant de ma patronne, retrouvée morte dans sa chambre des Thermes Nacrées.

Nous aurions pu croupir là encore quelques temps en attendant notre procès, mais en fait quelqu'un avait du avoir pitié de mon colocataire d'infortune, car très rapidement deux citoyens nous fîmes sortir de ce mauvais pas, enfin le croyais-je, car en fait il s'agissait juste d'un arrangement convenu avec le capitaine de la milice, Drynn Wilmar. Effectivement, le combattant, Darien Pittheus ainsi que le mage, JC Von Kruk, étaient chargé de veiller sur nous durant l'enquête pour découvrir qui était le véritable assassin.

Aussi nous prîmes aussitôt la direction des Thermes Nacrées, où nous interrogeâmes la serveuse, qui nous mena jusqu'à la chambre, et nous expliqua qu'elle n'était pas de service hier soir mais sa collègue. De même la patronne de cet établissement, Dame Brynit Pélipi, était depuis fort longtemps rentrée chez elle.

Je m'aperçu rapidement que Ethnéral repris vite de la vigueur car à peine quelques heures après sa sortie de prison, je le voyais déjà flirter avec la serveuse, sans doute un stratagème pour faire dire certaines choses, m'étais-je convaincu de croire, après tout il s'agissait d'un Citoyen... Pendant que les Citoyens Darien et JC inspectaient la chambre, je décidais de descendre aux cuisines afin de questionner les commis, car notre dragueur de compagnon nous avoua avoir été drogué la nuit dernière lors de la soirée et qu'il se réveilla au côté de la morte sans souvenir aucun.

Auprès de mes semblables, j'appris qu'un nouveau serveur inconnu d'eux était de service ce soir là, malheureusement, hormis une description rapide rien de bien précis sur cet homme qui amena les verres aux deux tourtereaux. Et notre visite chez la propriétaire des thermes fut infructueuse car elle était absente également. Après quelques recherches plus ou moins concluante durant la journée, nous nous rendîmes à nouveau aux Thermes, où là, chose étrange la patronne ne s'y trouvait toujours pas...

... Mais je vous conterai la prochaine fois la suite de cette histoire, où nous essayâmes de remonter jusqu'au précédent garde du corps, Alardan, qui fut renvoyé, ainsi qu'à un certain Zéhir qui s'empressa de racheter l'affaire de la défunte, et enfin de l'érudit Cilmar Hazel qui nous appris une étrange découverte que Dame Ezail avait faite...

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